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LES GRUMEAUX DE SANG

THE BLOODY SWEAT
(French)

par le Dr. L. Hymers, Jr.

Sermon prêché au Baptist Tabernacle de Los Angeles
le matin du Jour du Seigneur, le § mars 2016

« Et étant en agonie, il priait plus intensément ; et sa sueur était comme des grumeaux de sang coulant sur le sol » (Luc 22:44).


Ce message est basé sur deux grands sermons de C. H. Spurgeon, « L'agonie dans le Jardin » (18 octobre 1874) et « Gethsémané » (8 février 1863). Je vous donnerai une synthèse de ces deux chefs d'oeuvres d'homilétique par le prince des prédicateurs. J'ai simplifié ces sermons pour les adapter à l'esprit moins instruit de l'homme moderne. Ces pensées ont été prises ici et là parmi les sermons du grand prédicateur, et je vous les donne dans l'espoir que la représentation de Christ dans le Jardin de Gethsémané par Spurgeon saisira votre âme et changera votre destin éternel.

Jésus a mangé et célébré le repas de Pâques avec Ses disciples. Puis Il est allé avec eux jusqu'au Jardin de Gethsémané. Pourquoi a-t-Il choisi Gethsémané pour y commencer Son agonie ? Était-ce parce que le péché d'Adam nous a mené à la ruine dans le Jardin d'Eden afin que le dernier Adam veuille nous restaurer dans un autre Jardin, celui de Gethsémané ?

Christ venait à Gethsémané pour prier. C'était un lieu qu’Il connaissait bien pour y être venu très souvent auparavant. Il a voulu nous dire par là que notre péché, en Lui, a tout transformé en douleur. L'endroit qu'Il aimait le plus était le lieu où Il était appelé à souffrir le plus.

Ou bien, aurait-Il choisi Gethsémané parce que le Jardin lui rappelait les moments passés dans la prière ? C'était un lieu où Dieu Lui avait souvent répondu. Il a peut-être estimé que le souvenir des réponses de Son Père à Ses prières pourrait l'aider maintenant que Son agonie commençait.

Mais le fait que c'était Son habitude d'aller à Gethsémané est probablement la raison principale pour laquelle Il y a été, et chacun connaissait ce détail. Jean nous dit que, « Judas, qui le trahissait, connaissait l’endroit : parce que Jésus s’y était souvent assemblé avec ses disciples » (Jean 18:2). Jésus est délibérément allé à l'endroit où Il savait qu'Il serait arrêté. Quand le moment est venu pour la trahison, Il est allé « comme un agneau à l'abattoir » (Isaïe 53:7). Il ne s'est pas caché des soldats du grand prêtre. Il n'a pas eu besoin d'être pourchassé comme un voleur, ou recherché par des espions. Jésus est allé volontairement à l'endroit où le traître pourrait facilement Le trouver pour Le faire arrêter par Ses ennemis.

Et maintenant nous entrons dans le Jardin de Gethsémané. Combien la nuit est obscure et effrayante. Sûrement, nous pouvons dire avec Jacob, « Que cet endroit est terrible ! » (Genèse 28:17). En méditant sur Gethsémané, nous penserons à l'agonie de Christ, et j'essayerai de répondre à trois questions concernant Ses souffrances et Sa douleur dans le Jardin.

I. Premièrement, quelle était la cause de la douleur et de l'agonie de Christ à Gethsémané ?

Dans les pages de l'Écriture, il nous est dit que Jésus était « un homme de douleur et sachant ce qu’est la souffrance » (Isaïe 53:3). Cependant, Il n'était pas sujet à la dépression. Il y avait une telle paix en Lui qu'Il pouvait dire « Je vous donne ma paix » (Jean 14:27). Je ne pense pas me tromper en disant que Jésus était un homme paisible et heureux.

Mais à Gethsémané, tout est changé. Sa paix s'en est allée. Sa joie s'est transformée en douleur indescriptible. Descendant la colline de Jérusalem vers Gethsémané par un chemin en pente assez raide, à travers le ruisseau Cédron, le Sauveur a prié et parlé sans une ombre de tristesse (Jean 15-17).

« Après que Jésus eut dit ces choses, il alla avec ses disciples au-delà du torrent de Cédron, où il y avait un Jardin, dans lequel il entra avec ses disciples » (Jean 18:1).

Pendant toute Sa vie, Jésus n'a presque jamais exprimé de sentiments de tristesse ou d'abattement. Mais maintenant, en entrant dans le Jardin, tout a changé. Il s'écrie, « S’il est possible que cette coupe passe loin de moi » Matthieu 26:39). Durant Sa vie entière, Jésus n'avait presque jamais poussé une expression de peine ou quelque chose montrant un sentiment de dépression quelconque, pourtant ici Il soupire, Son Sang s'épanche en grosses gouttes ressemblant à des grumeaux et Il dit, « Mon âme est extrêmement attristée, même jusqu’à la mort » (Matthieu 26:38). Que se passe-t-il, Seigneur Jésus, que Tu sois si profondément atteint ?

Il est clair que ces douleurs et la détresse n'ont pas été provoquées par une douleur dans Son corps. Jésus ne s'était encore jamais plaint d'un problème physique. Il avait été triste quand son ami Lazare était mort. Il avait assurément été attristé quand Ses ennemis avaient médit de Lui pour dire qu'Il était un buveur, puis L'ont accusé de chasser les démons par la puissance de Satan. Mais Il avait été brave à travers tout cela et Il en était sorti. C'était maintenant derrière Lui. Il devait y avoir eu quelque chose de beaucoup plus aigu que la douleur, moins tranchant que le reproche, plus terrible que la perte d'un être cher, qui maintenant se saisissait du Sauveur et Le rendait « attristé et très angoissé » (Matthieu 26:37).

Pensez-vous que c'était la crainte de la mort, la crainte de la crucifixion ? De nombreux martyrs sont morts courageusement pour leur foi. Et cela déshonorerait Christ si nous pensions qu'Il avait moins de courage qu'eux. On ne doit pas considérer Notre Maître comme inférieur à Ses propres martyrs qui l'ont suivi jusqu'à la mort ! Et la Bible dit, « Lequel pour la joie qui était placée devant lui, a enduré la croix, méprisant la honte... » (Hébreux 12:2). Personne ne pouvait défier la douleur de la mort mieux que Jésus. Ce ne devait pas être la raison de l'agonie de Christ dans le Jardin.

Et je ne crois pas que cette agonie à Gethsémané ne soit vraiment le fait d'une attaque de Satan. Au début de Son ministère, Christ est passé par un terrible conflit avec le diable alors qu’Il était dans le désert. Pourtant nous ne lisons nulle part que Jésus y « était en agonie. » Dans cette tentation au désert il n'y avait rien de semblable à la sueur de sang de Gethsémané. Quand le Seigneur des anges a tenu tête à Satan, Il n'a poussé ni cris, ni larmes. Il n’est pas non plus tombé à terre, plaidant avec Son Père. En comparaison, le conflit de Christ avec Satan parait facile. Mais cette agonie à Gethsémané L'a blessé jusqu'à Son âme même et L'a presque tué.

Alors, quelle est la cause de Son agonie ? C'est lorsque Dieu a mis sur Lui tout notre péché. C'est là que notre Seigneur a dû prendre une certaine coupe de la main du Père. Il l'a redoutée. Et vous pouvez être certain que c'était une coupe plus terrible que la douleur physique. C'était pire que de faire face à une foule en colère - de cela, Il ne s'en était jamais abstenu. C'était plus redoutable que la tentation satanique - qu'Il avait surmontée. C'était quelque chose impossible à concevoir et tellement, étonnamment terrible - que Dieu le Père a posé sur Lui.

Ceci enlève tout doute sur la cause de Son agonie :

« Le Seigneur a fait retomber sur Lui l'iniquité de nous tous » (Isaïe 53:6).

C'est sur Lui qu'est maintenant posée la malédiction qui devait tomber sur les pécheurs. Il a souffert à la place du pécheur. Voilà le secret de cette agonie, si terrible qu'il ne m'est vraiment pas possible de vous l’expliquer. Aucun esprit humain ne peut entièrement comprendre de telles souffrances.

« C'est de Dieu et de Dieu seul,
Que Ses tourments sont parfaitement connus. »
« Thine Unknown Sufferings » (Tes Douleurs inconnues)
par Joseph Hart, 1712-1768 ;

L'agneau de Dieu porte les péchés de l'humanité dans Son corps, et le poids de nos péchés pèse sur Son âme.

« Lui-même a porté nos péchés en Son corps sur l’arbre, afin qu’étant morts aux péchés nous vivions à la droiture, et par les coups qu’il a reçus, vous avez été guéris » (I Pierre 2:24).

Je crois que tous nos péchés ont été placé « sur son propre corps » à Gethsémané, et qu'Il a porté nos péchés à la Croix le jour suivant.

Là, dans le Jardin, Christ a totalement réalisé ce que c'était que d'être Celui qui porte le péché du monde. Il est devenu le bouc émissaire, portant les péchés d'Israël sur Sa tête, offert en expiation pour le péché, emmené hors du camp pour être entièrement consommé par le feu de la colère de Dieu. Maintenant voyez-vous pourquoi Christ a « semblé » reculer ? Imaginez ! C'était une chose terrible pour Christ que de se tenir devant Dieu à notre place, la place du pécheur - et Luther aurait dit : avoir le regard de Dieu sur Lui comme représentant les pécheurs du monde entier. Il est maintenant au centre de la vengeance et de la colère de Dieu. Il porte sur Lui le jugement qui devait retomber sur nous tous, pécheurs. Ce devait être absolument terrible pour Christ de se retrouver dans cette position.

Et ensuite, la punition du péché a commencé à tomber sur Lui dans le Jardin. Premièrement, le péché lui-même est tombé sur Lui, et ensuite la pénalité (punition) qui va avec. Ce n'est pas une « petite » souffrance qui a payé le prix de la justice de Dieu pour le péché des hommes et je n'ai jamais peur d'exagérer ce que notre Seigneur a enduré. Tout l'enfer a été versé dans cette coupe qu'Il a dû boire.

L'affliction et les souffrances qui ont été déversées dans l'esprit du Sauveur, l'immense et insondable océan de l'angoisse inexprimable du Sauveur qui a envahi Son âme dans Sa mort sacrificielle, tout cela est tellement inconcevable que je ne peux pas continuer sur ce sujet ou quelqu'un m'accusera de tenter d'exprimer l'inexprimable. Mais je dirai simplement ceci, l'écume même de ce grand gouffre tumultueux du péché humain, alors qu'il engouffrait Christ, l'a baptisé d'une sueur de sang. Être traité en tant que pécheur, être puni en tant que pécheur, bien qu'Il n'ait jamais péché Lui-même - c'est ce qui a causé l'agonie dont parle notre texte.

« Et étant en agonie, il priait plus intensément ; et sa sueur était comme des grumeaux de sang coulant sur le sol » (Luc 22:44).

Maintenant nous en venons à la prochaine question.

II. Deuxièmement, quelle était la signification de la sueur de sang de Christ ?

Ellicott nous dit que la réalité de la sueur de sang, « est la signification littérale généralement acceptée. » (Charles Jean Ellicott, Commentary on the Whole Bible, Commentaire d'Ellicott sur la Bible entière, vol. VI, p. 351). Il continue pour préciser que « Le terme même de ‘sueur de sang’ [a été] rapportée comme symptôme d'un épuisement extrême chez Aristote » (ibid.). Depuis Saint Augustin jusqu'à aujourd'hui, la plupart des commentateurs ont soutenu que les mots « était comme » signifie que c'était réellement et littéralement du sang. Nous croyons également que Christ a vraiment sué du sang. Bien que ce soit un phénomène quelque peu rare, on l’a vu dans d'autres circonstances et à d'autres moments dans l'Histoire. Dans les vieux livres de médecine de Galen, ainsi que d'autres de date plus récente, on rapporte le fait de personnes, qui après une longue faiblesse, ont sué du sang.

Mais le cas de Christ, dont la sueur était comme des grumeaux de sang, est unique. Non seulement a-t-Il sué du sang, mais c'était de grosses gouttes ou « caillots, » de larges gouttes de sang coagulé. Et rien de semblable n'a jamais été vu en aucune façon. Du sang est apparu dans la sueur de personnes malades, mais jamais en grosses gouttes. Alors on voit également que ces grosses gouttes ou caillots de sang ne se sont pas infiltrés dans Ses vêtements, mais « tombaient à terre. » Ici, Christ est unique dans les annales de la médecine. Il est en bonne santé, un homme de presque trente trois ans. Mais la pression mentale résultant du poids du fardeau du péché, la tension exercée sur toute Sa force, a ainsi forcé Son corps dans une excitation non naturelle que ses pores se sont ouverts et les grosses gouttes de sang ont coulé et sont tombées à terre. Ceci montre l’intensité de l'immense et terrible poids du péché qui pesait sur Lui. Ce fardeau a écrasé le Sauveur jusqu'à ce que Sa peau elle-même saigne spontanément.

C'est ainsi qu'est déterminé le caractère volontaire des souffrances de Christ, étant donné que sans l'usage d'un couteau ou d'une lame, le sang ne peut couler librement. Les médecins disent que généralement, quand les hommes éprouvent un grand effroi, le sang se précipite vers le coeur. Les joues sont pâles ; l'évanouissement est proche ; le sang s'est précipité vers l'intérieur du corps. Mais voyez notre Sauveur dans Son agonie. Il s'oublie totalement, et Son sang, au lieu de fournir les besoins de Son propre corps, est poussé vers l'extérieur, pour combler ce besoin immense de Son agonie et tombe à terre. L'épanchement de Son sang sur la terre décrit la plénitude du salut librement offert pour vous. Car le sang s’écoule librement de Son corps, afin que vous soyez lavé de vos péchés librement aussi quand vous faites confiance à Jésus.

« Et étant en agonie, il priait plus intensément ; et sa sueur était comme des grumeaux de sang coulant sur le sol » (Luc 22:44).

La sueur de sang est venue en raison de la douleur qui se trouvait dans Son âme. La douleur du coeur est la plus mauvaise des douleurs. La douleur et la dépression sont les peines les plus sombres. Ceux qui ont connu une dépression profonde peuvent vous dire que c'est vrai. Dans Matthieu nous lisons qu'Il était « attristé et très angoissé » (Matthieu 26:37). « Très angoissé » - Cette expression est pleine de signification. Elle décrit un esprit complètement subjugué par la douleur, à l'exclusion de toute autre pensée. Sa position, comme étant Celui qui porte nos péchés, a exclu de Son esprit toute autre pensée. Il était balloté comme sur les lames d'un puissant océan de l’agonie mentale. « Vraiment, nous l’avons estimé frappé et battu de Dieu, et affligé » (Isaïe 53:4) « Il verra le labeur de son âme, et il en sera satisfait » (Iaïae 53:11). Son coeur défaillait. Il était rempli d'horreur et de consternation. Il était « très angoissé. » La personne instruite qu'est Thomas Goodwin commente, « Le terme dénote l'échec, l'insuffisance, un trouble de l'esprit, comme cela arrive aux hommes dans la maladie ou sur le point de s'évanouir. » Pour la maladie d'Épaphrodite, qui l'a amené sur le seuil de la mort, on a utilisé le même terme. Ainsi, nous voyons que l'âme de Christ était plus que souffrante et au bord de l'évanouissement. Sa sueur a été produite par l'épuisement. La sueur froide et moite des hommes qui passent par la mort vient de la faiblesse de leurs corps. Mais la sueur de sang de Jésus vient de la mort intérieure même de Son âme, sous le poids de nos péchés. Il était comme dans un évanouissement terrible de Son âme elle-même, et Il a souffert une mort interne, accompagnée de larmes de sang de Son corps entier. Il était « très angoissé. »

Marc nous dit qu'Il était dans « un grand émoi et fort accablé » (Marc 14:33). Le mot grec signifie que cet émoi a produit une horreur extrême, telle que celle que ressentent certaines personnes quand leurs cheveux se dressent sur la tête et que leur corps tremble. Moïse a été secoué de crainte quand il a reçu la Loi ; mais notre Seigneur a été frappé d'horreur à la vue du péché posé sur Ses épaules.

Le Sauveur a ressenti tout d’abord une profonde douleur, puis l’angoisse et l’accablement, pour finalement devenir « comme stupéfié. » Il était rempli d'horreur et d'émoi. Quand Il en est venu réellement à porter nos péchés, Il s’est retrouvé complètement accablé et angoissé de se retrouver à la place du pécheur devant Dieu. Il était comme stupéfait du regard de Dieu sur Lui en tant que pécheur, Lui qui ne connaissait pas le péché. Il était grandement secoué jusque dans les tréfonds de Son âme à la pensée d'être abandonné par Dieu Son Père qui se détournait de Lui. Sa nature sainte, pleine de compassion et d'amour a simplement chancelé, et Il était en « grand émoi » et « fort accablé. »

Il est dit un peu plus loin, « Mon âme est extrêmement triste jusqu’à la mort » (Matthieu 26:38). Le mot grec « perilupos » signifie entouré, submergé par la douleur. Habituellement, dans toute souffrance, il y a généralement une certaine possibilité d'évasion, un certain endroit où respirer l'espoir. Nous pouvons généralement rappeler à ceux qui sont dans un problème difficile que leur cas pourrait être pire. Mais dans le cas de Jésus rien de plus mauvais ne pouvait être imaginé, et Il pouvait dire avec David, « Les douleurs de la mort m’avaient entouré, et les souffrances de l’enfer m’avaient saisi » (Psaume 116:3). Toutes les vagues déferlantes et les lames de fond de la colère de Dieu sont passées sur Lui - au dessus de Lui, au dessous de Lui, autour de Lui, à l'extérieur de Lui, à l'intérieur de Lui, tout, absolument tout, n'était qu'angoisse et il n'y avait aucune porte de sortie pour Lui. Aucune peine n'aurait pu être supérieure à celle de Christ, et Il s’est écrié alors, « mon âme est angoissée, » au point de mourir, « même à la mort » - au bord même de la mort !

Il n'est pas mort dans le Jardin de Gethsémané, mais Il y a souffert autant que s’Il y était mort. Sa douleur et Son angoisse sont allées jusqu'au point de la mort - puis il y eu une pause.

Je ne suis pas étonné qu'une telle pression intérieure ait eu pour réaction les grosses gouttes de sang qui tombaient à terre du front de notre Seigneur. J'ai l'ai décrit aussi clairement que je le pouvais, d'un point de vue humain.

« C'est de Dieu et de Dieu seul,
Que Ses tourments sont parfaitement connus. »

« Et étant en agonie, il priait plus intensément ; et sa sueur était comme des grumeaux de sang coulant sur le sol » (Luc 22:44).

III. Troisièmement, pourquoi Christ devait-il traverser tout ceci ?

Je suis sûr que beaucoup de gens se demandent pourquoi Christ a dû passer par une telle agonie et suer de telles gouttes de sang. Ils peuvent dire, « Je sais qu'Il est passé par tout ceci, mais je ne comprend pas pourquoi. » Je vous donnerai six raisons pour lesquelles Jésus a dû passer par cette expérience du Jardin de Gethsémané.

1. Premièrement, pour nous montrer sa véritable humanité. Ne pensez pas à Lui comme Dieu simplement, bien qu'Il soit assurément de nature divine, mais considérez-Le plutôt comme un parent, un proche, comme os de vos os, chair de votre chair. Et alors, combien ne peut-Il pas complètement sympathiser avec vous ! Il a été chargé de tous vos fardeaux et affligé de toutes vos peines. Rien ne vous arrive jamais que Jésus ne puisse comprendre. C'est pourquoi Il peut vous porter à travers vos tentations. Prenez fermement Jésus en tant qu’ami. Il vous donnera le réconfort qui vous portera à travers tous les problèmes de la vie.

2. Deuxièmement, pour nous donner un exemple. L'apôtre Pierre a dit, « Christ aussi a souffert pour nous, nous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses pas » (I Pierre 2:21). Je suis en désaccord total avec ces prédicateurs qui vous disent que votre vie de chrétien sera facile ! L'apôtre Paul a dit, « Tous ceux qui vivront pieusement en Christ Jésus, souffriront la persécution » (II Timothée 3:12). Il a dit aussi, « Toi donc, endure les difficultés comme un bon soldat de Jésus-Christ Christ » (II Timothée 2:3). Paul a prononcé ces paroles à un jeune prédicateur. Le ministère est une charge difficile. La plupart des hommes ne peuvent l’exercer. Selon George Barna, 35 à 40 pour cent de tous les pasteurs abandonnent le ministère aujourd'hui. C'est l'un des appels les plus durs au monde. Aucun homme ne peut le supporter à moins qu'il ne soit un soldat du Christ ! Non seulement les pasteurs, mais tous les bons chrétiens passent par la souffrance pour servir Dieu. La Bible dit : ‘Car c'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le Royaume de Dieu’ (Actes 14:22). Je crois que c'était le Dr. Jean Sung qui disait, « Pas de croix - pas de couronne. »

3. Troisièmement, son expérience du Jardin montre le mal qu'est le péché. Vous êtes un pécheur, ce que Jésus n'a jamais été. Ô pécheur, ton péché doit être une chose horrible puisqu'il a causé tant de souffrance à Christ. L'imputation de notre péché a causé Sa sueur de sang.

4. Quatrièmement, Son épreuve dans le Jardin montre Son amour pour nous. Il a porté l'horreur d'être compté pécheur à notre place. Nous lui devons tout pour avoir souffert à notre place, pour subir la punition que nous vaut notre péché. Nous devrions L’aimer infiniment de nous aimer aussi considérablement.

5. Cinquièmement, regardez à Jésus dans le Jardin et réalisez la grandeur de son expiation. Je suis une nuit obscure alors qu'Il est une radieuse lumière, et je suis sale aux yeux de Dieu. J'estime que je suis seulement bon à être jeté loin de Dieu, en enfer. Je suis surpris(e) que Dieu ne m'y ait pas déjà jeté depuis longtemps. Mais je vais à Gethsémané, et je regarde sous ces oliviers, et je vois mon Sauveur. Oui, je Le vois prostré à terre en grand tourment, j'entends Ses plaintes. Je regarde la terre autour de Lui et je la vois rouge de Son sang, alors que Son visage est maculé de Sa sueur de sang. Je Lui dis, « Sauveur, que se passe-t-il ? » Je l'entends répondre, « Je souffre pour ton péché. » Et je réalise que Dieu peut m'accorder le pardon pour mes péchés à cause de Son sacrifice pour moi. Venez à Jésus et croyez en Lui. Vos péchés seront pardonnés par Son Sang.

6. Sixièmement, pensez à la terreur de la punition qui viendra sur ceux qui rejettent le sang expiatoire de Jésus. Pensez que si vous Le rejetez vous devrez un jour vous tenir devant le Dieu saint et être jugé pour vos péchés. C’est avec un coeur rempli de douleur que je vous dis ce qui vous arrivera si vous rejetez le Sauveur, Jésus Christ. Pas dans un Jardin, mais dans un lit, vous serez étonné et rempli de crainte par la mort. Vous mourrez et votre âme sera emportée pour être jugée et envoyée en enfer. Laissez Gethsémané vous avertir. Laissez Ses gémissements et Ses larmes et Sa sueur de sang vous émouvoir pour vous repentir de votre péché et croire en Lui. Venez à Jésus. Faites-Lui confiance. Il s'est relevé d'entre les morts et Il est maintenant élevé à la droite de Dieu au plus haut des Cieux. Venez à Lui maintenant et recevez le pardon avant que ce ne soit trop tard. Amen.


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(FIN DU SERMON)
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Écriture avant le sermon lue par M. Abel Prudhomme : Luc 22:39 - 44.
Solo avant le sermon chanté par M. Benjamin Kincaid Griffith :
« Thine Unknown Sufferings, » (Tes souffrances inconnues ; par Joseph Hart, 1712-1768).


GRANDES LIGNES DE

LES GRUMEAUX DE SANG

THE BLOODY SWEAT

par le Dr. L. Hymers, Jr.

« Et étant en agonie, il priait plus intensément ; et sa sueur était comme des grumeaux de sang coulant sur le sol » (Luc 22:44).

(Jean 18:2 ; Isaïe 53:7 ; Genèse 28:17)

I.   Premièrement, quelle était la cause de la douleur et de l'agonie de Christ à Gethsémané ? Isaïe 53:3; Jean 14:27; 18:1; Matthieu 26:39, 38, 37; Hébreux 12:2; Isaïe 53:6; I Pierre 2:24; Luc 22:44

.

II.  Deuxièmement, quelle était la signification de la sueur de sang de Christ ?
Luc 22:44; Matthieu 26:37; Isaïe 53:4, 11; Marc 14:33; Matthieu 26:38; Psaume 116:3; Luc 22:44.

III. Troisièmement, pourquoi Christ a-t-il vécu tout ceci ?
I Pierre 2:21 ; II Timothée 3:12; 2:3; Actes 14:22.


Note du traducteur : Les citations bibliques proviennent de la version Louis Segond 1910 (libre de droits) et de la Bible KJV (King James Version) ou KJF (en français) – (Traduction en français, basée sur les textes originaux, le Texte Massorétique Hébreu pour l’Ancien Testament et le Texte Reçu Grec [Texte Majoritaire] pour le Nouveau Testament [2006]).