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MARTIN LUTHER ET LE DIABLE

MARTIN LUTHER AND THE DEVIL
(French)

par le Dr. R. L. Hymers, Jr.

Sermon prêché au Baptist Tabernacle de Los Angeles,
le dimanche de la Réformation, en soirée, le 28 octobre 2012

« Soyez sobres, soyez vigilants ; parce que votre adversaire le diable, marche alentour, comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer » (I Pierre 5:8).

[Veuillez faire défiler le texte jusqu'à la fin de ce sermon pour une notice biographique de Luther par le grand prédicateur baptiste, C. H. Spurgeon].


Concernant ce texte, Martin Luther (1483-1546) disait, « l’esprit [mauvais] ne dort pas, il est fourbe et méchant… il va ça et là comme un lion affamé et rugit comme s'il allait tout dévorer » (Martin Luther, Th.D., Commentaire sur Pierre et Jude, Kregel Classics, réimprimé en 1990, p. 218 ; commentaire sur I Pierre 5:8).

Le Dr.. R. C. H. Lenski écrivait, « À cette époque, sous Néron, le rugissement des terribles persécutions contre les pauvres victimes chrétiennes retentissait déjà. En octobre de l'an 64 [apr. J.-C.] la tornade s'est abattue. Pierre lui-même est devenu un martyr… mais le diable ne rugit pas toujours de cette manière… » (R. C. H. Lenski, Th.D., Épîtres de St Pierre, St Jean et St Jude, Epistles of St Peter, St John and St Jude, Augsburg Publishing House, 1966, p 225).

Le diable a rugi pendant les trois premiers siècles, alors que des milliers de chrétiens ont déchirés en lambeaux par des lions dans les arènes de la Rome antique. Pierre devait certainement y penser lorsqu’il dit,

« Soyez sobres, soyez vigilants ; parce que votre adversaire le diable, marche alentour, comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer » (I Pierre 5:8).

Le diable a rugi pareillement pendant l'Inquisition à l'époque de Luther, pendant l'holocauste, pendant la révolution culturelle en Chine, et ce soir, dans beaucoup de pays du monde, sous l'extrémisme musulman.

Mais le diable « ne rugit pas » dans le monde occidental. Ici, il emploie une tactique plus subtile « il dévore » les gens. Ici, il emploie le matérialisme (le démenti du surnaturel) pour nous endormir, et nous rendre ignorants de sa présence. Mais le diable est secrètement très actif en Amérique et dans le monde occidental. Quoiqu'il y travaille d'une manière invisible, son but est toujours le même, « chercher qui il peut dévorer. » Christ a dit que le diable « était un meurtrier depuis le commencement » (Jean 8:44). Un des qualificatifs du diable est « Abaddon » (Apocalypse 9:11). « Abaddon » signifie le « destructeur. » Ouvertement ou secrètement, le but du diable est « de dévorer, » « de faire mourir » et « de détruire » les âmes des hommes.

Le diable a tellement bien réussi dans son travail caché que beaucoup de pasteurs baptistes en Amérique ne prêchent que très rarement, si jamais, des sermons complets sur Satan ou les démons. Quelques prédicateurs semblent être aveugles à la réalité de l'activité satanique, même dans leur propre église !

Quels insensés spirituels ces Américains sont-ils devenus ! Nous avons permis que Thanksgiving, Noël et Pâques soient interdits dans nos écoles publiques. Pourtant presque chaque salle de classe est décorée de démons, de squelettes, de sorcières et de vampires, du sang coulant de leurs bouches, et les enfants les regardent sans sourciller pour Halloween. La Bible dit, « Se vantant d’être sages, ils sont devenus insensés » (Romains 1:22), et Shakespeare disait, « Quels imbéciles ces mortels sont-ils donc ! »

Ceci nous ramène à Martin Luther. Il a souvent été accusé par les « érudits religieux, » influencés par le libéralisme du 20ème siècle, de surestimer Satan et les démons. Même un Luthérien moderne conservateur comme Ewald M. Plass critiquait quelque peu l'emphase de Luther sur le diable. Plass dit, « Luther a naturellement partagé beaucoup des superstitions courantes de son époque. Aucun doute qu'il a souvent attribué à l'activité des puissances des ténèbres ce qui était dû au naturel. » Puis, il s'est protégé en disant, « probablement le diable était-il sensiblement plus actif au temps de Luther qu’habituellement, parce qu'il réalisait ce qui était en jeu. » (Ewald M. Plass, Ce que dit Luther, What Luther Says, Concordia Publishing House, édition de 1994, pp. 391-392).

David L. Larsen a également déprécié l'importance mise par Luther sur Satan et les démons en disant, « Luther est vraiment médiéval… Il voit toute l'humanité sous l’emprise d'un profond conflit entre Dieu et le diable, alors que le Jugement dernier s'approche rapidement » (David L. Larsen, M.Div., D.D., La compagnie des prédicateurs, The Company of the Preachers, Kregel Publications, 1998, P. 153). Le Dr. Larsen est un prédicateur américain, influencé par le matérialisme occidental. Mais un prédicateur en Afrique, en Chine, ou en Inde serait complètement d'accord avec Luther. Ce qui ne rend pas les prédicateurs du tiers monde « médiévaux » pour cela. Cela prouve seulement qu'ils sont bibliques, plutôt que des matérialistes rationalistes, comme ceux de la Faculté de théologie Fuller et autres établissements théologiques libéraux.

Le Dr. Dr Larsen, sans aucun doute, a appris à redire à ce sujet à la Faculté de théologie libérale Fuller, une école du nouvel évangélisme, où il a obtenu sa maîtrise sur Luther. J'ai constaté que les étudiants de Fuller apprennent plus rapidement à critiquer les géants de notre foi des siècles passés. C'est cette même manière dont j'ai été enseigné aux deux séminaires libéraux desquels j'ai reçu un diplôme. Mais j'ai résisté à cette influence, et pas Larsen ! Larsen dit, « Luther est vraiment un médiéval… Il voit toute l'humanité sous l’emprise d'un profond conflit entre Dieu et le diable, alors que le Jugement dernier s'approche rapidement. » Où est le problème ? Cela fait-il de Luther un « médiéval » ? Dans sa vieillesse, Luther a dit des choses médiévales sur les Juifs, et autres sujets, que je rejette fortement, mais Luther ne se trompait pas quand il disait que « l'humanité est sous l’emprise d'un profond conflit entre Dieu et le diable, alors que le Jugement dernier s'approche rapidement ! » Il était absolument correct là-dessus - parce que c'est ce que la Bible enseigne elle aussi !

« Soyez sobres, soyez vigilants ; parce que votre adversaire le diable, marche alentour, comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer » (I Pierre 5:8).

La plus grande partie de ce que Luther dit au sujet du diable et des démons suit exactement ce que dit la Bible.

I. Premièrement, Luther a raison quand il parle de l'origine du diable et des démons.

Luther dit,

      [d'où vient le diable ?] Ce sont des faits certains : les anges sont tombés et le diable a été transformé d'un ange de lumière en ange des ténèbres …

Voilà ce que dit la Bible, et elle donne raison à Luther,

« Car tu disais en ton cœur : je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; je m’assiérai aussi sur le mont de la congrégation, sur les côtés du nord. Je monterai au-dessus des hauteurs des nuages, je serai semblable au Très-Haut. Cependant tu seras abaissé jusqu’en enfer, au fond de la fosse » Ésaïe 14 :12-15.

Luther dit,

       Il y a des anges bons et des anges mauvais, mais Dieu les a tous créés bons. Il s’ensuit que les anges mauvais sont tombés et ne se sont pas tenus fermement dans la vérité… qu'il est très probable qu'ils soient tombés par orgueil, parce qu'ils ont méprisé… le Fils de Dieu, et ont voulu s'exalter au-dessus de lui (Plass, ibid. p. 391).

La Bible donne raison à Luther. La Bible et Luther disent tous deux ce que l’on peut lire dans Ézéchiel 28:13-17,

« Tu te trouvais comme dans l'Éden, le jardin de Dieu ; tu étais couvert de pierres précieuses de toutes sortes, la sardoine, la topaze, la calcédoine, le chrysolithe, l'onyx, le jaspe, le saphir, l'escarboucle, l'émeraude et l'or. Les tambours et les flûtes étaient à ton service, préparés pour le jour où tu fus créé. Je t'avais établi comme un chérubin protecteur, aux ailes déployées ; tu étais sur la sainte montagne de Dieu ; tu marchais au milieu des pierres de feu. Tu fus intègre dans tes voies depuis le jour où tu fus créé, jusqu'à ce que l'iniquité ait été trouvée en toi. Au milieu de ton riche commerce, ton cœur s'est rempli de violence, et tu devins coupable ; je te précipiterai de la montagne de Dieu ; je te détruirai, ô chérubin protecteur, du milieu des pierres de feu ! Ton cœur s'est élevé à cause de ta beauté, et tu as corrompu ta sagesse par ton éclat ; je te jetterai par terre, je te donnerai en spectacle aux rois, pour qu'ils te regardent » (Ézéchiel 28:13 - 17).

Et concernant les anges déchus qui sont devenus les démons, l'épître de Jude dit :

« …Il a réservé sous l’obscurité dans des liens éternels jusqu’au jugement du grand jour, les anges qui n’ont pas gardé leur première condition, mais qui ont abandonné leur propre habitation » (Jude 6).

Certains de ces anges déchus sont enchaînés en enfer. Mais la plupart d'entre eux sont les démons que nous rencontrons aujourd'hui dans le monde. Luther dit, « et bien que ce monde, de diables soit rempli. » Les « diables » est le vieux terme pour les « démons. » Chantons-le !

Et bien que ce monde, de diables soit rempli,
   Doit menacer de nous défaire,
Nous ne craindrons pas, car Dieu a voulu
   Faire triompher Sa vérité par nous.
« C’est un rempart que notre Dieu » (A Mighty Fortress Is Our God)
     par Martin Luther, troisième strophe.

II. Deuxièmement, Luther a raison quand il dit que le diable est l'auteur de la tristesse et du désespoir.

Luther dit,

       Toute tristesse vient du diable, parce qu’il est le seigneur de la mort. Par conséquent la tristesse dans notre relation avec Dieu est le plus certainement le travail du diable (Plass, ibid., P. 398).
       Le réformateur appelle constamment le diable l'esprit de tristesse ; Satan déteste la lumière, la vie, et le rire ; car il est l’esprit des ténèbres et du désespoir, et il aime traîner l'homme dans les ténèbres et le désespoir, présentant le cas du pécheur comme désespéré (commentaire sur Luther, Plass, ibid., pp. 397-398).

Luther dit,

« [Le diable] envoie des pensées terribles dans le cœur : haine de Dieu, blasphème, et désespoir. Ce sont « les dards enflammés du malin » d’Éphésiens 6:16

Ce sont de véritables choses qui se produisent réellement aujourd'hui pour des gens que nous connaissons personnellement. Un de nos diacres a parlé en tête à tête avec un jeune homme dans la salle de prière. Le jeune homme lui a dit, « Dieu ne m'aime pas. Jésus ne m'aime pas. » Comme le disait Luther, ce sont clairement des pensées qui viennent de Satan, « blasphème et désespoir. » Alors le diacre lui a lu dans la Bible,

« Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui, ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16).

Lorsque le diacre lui a demandé s'il croyait ce que disait ce verset, il a refusé de répondre. Je crois que le diable lui-même l'a empêché de répondre ! Le diable essaye de nous empêcher d'entendre ce que dit la Bible, et de l'accepter quand nous l'entendons. Luther dit, « Le diable est rusé et il excelle à nous séparer de la Parole [de Dieu] » (Plass, ibid., P. 396).

Une jeune femme a dit à ce même diacre, « Je ne suis pas pardonnée, et je ne sais pas pourquoi. » Elle peut ne pas savoir pourquoi, mais moi je le sais. Elle n'est pas pardonnée parce qu'elle croit continuellement les pensées que Satan met dans son esprit, plutôt que croire les promesses de la Bible. Elle rejette les paroles de Christ, « je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi » (Jean 6:37). Luther dit que le diable « lance de terribles pensées dans le cœur, [des pensées de] désespoir. » Luther dit, « Le diable est rusé et il excelle à nous séparer de la Parole [de Dieu] » (Plass, ibid.). C'est exactement ce que Jésus dit, « puis vient le diable, qui enlève la parole de leurs cœurs, de peur qu’ils croient, et soient sauvés. » (Luc 8:12).

III. Troisièmement, Luther a raison quand il montre que la tristesse et le désespoir sont différents de la conviction de péché.

Luther dit que la tristesse et le désespoir viennent du diable. Mais il enseigne que la conviction de péché vient de Dieu. La Bible fait la même distinction,

« Car la tristesse fervente, produit une repentance au salut, et dont on ne se repent jamais ; mais la tristesse du monde produit la mort » (II Corinthiens 7:10).

Luther parle aussi de la conviction de péché qui survient avant conversion. Il dit,

       Il est nécessaire, pour que vous soyez converti, que vous deveniez terrifié, c'est-à-dire, que votre conscience soit alarmée. Puis, après que cette condition se soit réalisée, vous devez saisir la consolation qui vient, non pas d'un travail quelconque que vous auriez fait, mais du travail de Dieu. Il a envoyé son Fils Jésus Christ dans le monde afin de proclamer la miséricorde de Dieu aux pécheurs terrifiés. C'est de cette manière que la conversion est déclenchée ; les autres manières ne sont pas valables. (Plass, ibid., P. 343).

Luther dit,

       Par justification nous voulons dire que nous sommes rachetés du péché, de la mort, et du diable et sommes faits participants de la vie éternelle, non de nous-mêmes, mais par l'aide extérieure du Fils unique de Dieu, Jésus Christ (Plass, ibid., P. 343).

Luther dit,

       Rien de plus n'est nécessaire pour la justification que d'entendre parler de Jésus Christ et de croire en Lui. (Plass, ibid., P. 707).

Sur ces points bibliques, protestants et baptistes classiques sont d'accord avec le grand réformateur, Luther. L'apôtre Paul lui-même dit, « Crois au Seigneur Jésus Christ, et tu seras sauvé » (Actes 16:31). Rien de plus n'est nécessaire ! Nous sommes sauvés par la foi en Christ seul ! Veuillez ouvrir votre livret de chants au numéro quatre. Chantons-le ensemble !

C'est un rempart que notre Dieu,
   Une retraite sûre,
Notre délivrance en tout lieu,
   Une invincible armure.
L'ancien ennemi
   De rage a frémi ;
Perfide et jaloux,
   Il s'arme contre nous
Du glaive et de l'injure.

À quoi servent tous nos travaux
   Dans ce péril extrême ?
Pour nous combat le vrai héros
   Choisi par Dieu lui-même.
Qui est ce Sauveur ?
   C'est Christ, le Seigneur,
Le Dieu saint et fort,
   Dans la vie et la mort,
Ton Rédempteur suprême !

Et quand les démons furieux
   Rempliraient cette terre,
De ces tyrans audacieux
   Qu'importe la colère !
Le Dieu tout-puissant
   Est ici présent.
Prie et ne crains rien :
   Un seul mot, ô chrétien,
Terrasse l'adversaire.

Ce mot, c'est du grand Roi des rois
   La Parole immortelle ;
Le monde et l'enfer à la fois
   Ne peuvent rien contre elle.
Prenez corps et biens,
   Femme, enfants, soutiens :
Efforts superflus !
   Ton royaume, ô Jésus,
Reste au chrétien fidèle.
    « Une forteresse puissante est notre Dieu » (A Mighty Fortress Is Our God)
         par Martin Luther, 1483-1546; Traduction de Montbéliard 1847.

BREF APERÇU DE LA VIE DE LUTHER PAR SPURGEON

« Le juste vivra par la foi » (Romains 1:17).

Spurgeon, le plus grand prédicateur baptiste de tous les temps, écrit ceci au sujet de Luther,

      Je voudrais résumer et illustrer cet enseignement en mentionnant certains incidents de la vie de Luther. La lumière de l'Évangile s'est imposée lentement, comme par degrés, au grand réformateur. C'est dans le monastère, qu'en tournant les pages de la vieille Bible attachée par une chaîne à un pilier, il tomba sur ce passage - « le juste vivra par la foi. » Cette phrase merveilleuse ne le quitta plus : mais il ne comprenait qu’à peine toute sa signification. Cependant, il ne pouvait plus trouver la paix dans sa profession religieuse et ses habitudes monastiques. Ne sachant comment mieux faire, il se lança dans des pénitences si nombreuses et des mortifications si ardues, qu'on le trouva parfois au bord de l'épuisement. Il s'approcha ainsi jusqu'aux portes de la mort. Il voulait faire un voyage à Rome, parce qu'à Rome on disait qu’il y avait une église pour chaque jour de l’année, et que vous deviez certainement gagner le pardon des péchés, ainsi que toutes sortes de bénédictions, dans des lieux saints pareils. Il rêvait de [Rome] la ville sainte ; mais à sa grande déception, il la vit au contraire comme une retraite pour les hypocrites et un repaire pour l'iniquité. À sa grande horreur, il entendit des hommes dire que s'il y avait un enfer, Rome serait établie à son sommet, parce qu’elle était ce qu'il y a de plus proche de l'enfer que tout autre chose que l'on puisse imaginer en ce monde ; mais il croyait toujours en son pape et continua avec ses pénitences, cherchant le repos, mais n'en trouvant aucun… [Plus tard] le Seigneur lui accorda une pleine délivrance de la superstition, et il vit alors que cela ne viendrait ni des prêtres, ni du clergé, ni des pénitences, ni rien d'autre qu'il puisse dire ou faire, mais de ce qu'il devait vivre par sa foi [en Christ]. Notre texte de ce [matin] avait libéré [le moine catholique], et mis le feu dans son âme.

« Le juste vivra par la foi » (Romains 1:17).

Quand Luther finalement compris ce texte, il mis sa confiance en Christ seul. Il écrivit à sa mère, « Je me suis senti né de nouveau et comme si j’avais franchi les portes du paradis. » Spurgeon dit,

      Aussitôt qu'il le crut, il commença à le vivre activement. Un [prêtre], appelé Tetzel, parcourait l'Allemagne en vendant la rémission des péchés pour de l'argent comptant et trébuchant. Quelle que fut votre offense, dès que votre argent touchait le fond [de la boîte à collecte] vos péchés disparaissaient. Luther en entendit parler, et s'indignant, il s'écria, « Je ferai un trou dans cette boîte, » et c’est ce qu'il fit assurément, et dans bon nombre d'autres également… Afficher ses thèses sur la porte de l'église à la vue de tous fut aussi un sûr moyen de faire taire la musique des indulgences ! Luther proclamait le pardon des péchés par la foi en Christ, sans argent et sans y mettre un prix, et les indulgences du pape devinrent bientôt des objets de dérision. Luther vivait par la foi et lui qui, dans d’autres circonstances, aurait été un homme tranquille, dénonça l'erreur aussi furieusement qu'un lion rugissant fondant sur sa proie. La foi qui était dans lui le remplissait d'une vie intense, et il se plongea tête baissée dans la guerre contre l'ennemi. Il fut ensuite convoqué à Augsbourg, et y il alla, bien que ses amis lui aient conseillé de ne pas le faire. Il fut convoqué, en tant qu'hérétique, pour répondre au Conseil impérial (la Diète) à Worms. Tout le monde l’avertit de s'en éloigner car il serait certainement brûlé vif sur un bûcher comme hérétique ; mais il sentait qu'il était nécessaire que le témoignage fut donné, et il s'en alla donc à Worms, dans un chariot, de village en village et de ville en ville, prêchant en chemin ; les pauvres sortaient pour serrer la main de l'homme qui prenait parti pour Christ et pour l'Évangile au risque de sa vie. Vous vous rappelez peut être comment il s'est tenu devant l'auguste assemblée à Worms, et pourtant, il savait fort bien qu'humainement parlant, sa défense ne valait rien, et qu'il risquait fort de finir sur un bûcher comme Jean Huss. Il agit cependant en homme pour le Seigneur, son Dieu. Ce jour-là, dans la cours de justice de la Diète allemande, à Worms, Luther accomplit une œuvre pour laquelle dix mille fois dix mille mères ont béni son nom et encore plus celui du Seigneur, son Dieu (C. H. Spurgeon, « Un sermon de Luther au Tabernacle » La chaire du Tabernacle Métropolitain, The Metropolitan Tabernacle Pulpit, Pilgrim Publications, réimprimé en 1973, Volume XXIX, pp. 622-623).

« Le juste vivra par la foi » (Romains 1:17).

Ma première rencontre avec Luther s'est passée dans une église baptiste, il y a bien longtemps, au début des années 50. Un dimanche soir on nous a montré un film sur lui en noir et blanc. Il semblait comme une figure étrange sortant du passé, et qui n'avait rien à dire de très intéressant pour moi. Le film était ennuyeux et trainait en longueur, et je me demandai pourquoi notre pasteur, le Dr. Walter A. Pegg, avait pris la peine de nous le montrer. Aujourd'hui, j'aime énormément le voir ; j'ai une vision complètement différente de ce grand film. Vraiment, j'aime le regarder aujourd'hui ! Cliquez ici pour voir une scène du film.

Ma deuxième rencontre avec Luther s'est passée beaucoup plus tard, après ma conversion. J'ai lu l'expérience de conversion de John Wesley, dans laquelle ce dernier raconte,

Le soir, j'étais allé à contrecœur à une réunion dans la rue d'Aldersgate, où quelqu'un lisait la préface de Luther sur l'épître aux Romains. Vers neuf heure moins le quart, alors qu'il décrivait les changements que Dieu accomplit dans le cœur par la foi en Christ, j'ai senti mon cœur se réchauffer étrangement. J’ai alors ressenti que je mettais ma confiance en Christ, en Christ seul pour le salut ; et une assurance me fut donnée, qu'il avait pris tous mes péchés, les miens, et m'avait sauvé de la loi du péché et de la mort (John Wesley, Les travaux de John Wesley, The Works of John Wesley, troisième édition, Baker Book House, réimprimé en 1979, volume I, p. 103.

Ceci fit une grande impression sur moi, parce que je savais que Wesley est devenu l'un des prédicateurs les plus puissants du Premier grand réveil. Wesley fut converti tout en écoutant les paroles de Luther sur la justification par la foi en Christ.

Plus tard, j'appris que John Bunyan, notre ancêtre baptiste, avait lu Luther lors de sa remarquable conversion, « Accroissant son étude de la Parole avec les écrits de Martin Luther » (Le voyage du pèlerin, Pilgrim's Progress, Thomas Nelson, réimprimé en 1999, introduction de l’éditeur, p. xii). Bunyan devint l'auteur baptiste le plus lu de tous les temps !

John Wesley, le méthodiste, a été converti en entendant les paroles de Luther. John Bunyan, le baptiste, a été aidé dans sa lutte pour sa conversion en lisant ce que Luther avait écrit. J'ai pensé qu'après tout, il devait y avoir beaucoup de bien à lire les écrits de Luther.

(FIN DU SERMON)
Vous pouvez lire les sermons du Dr. Hymers chaque semaine sur internet à
www.realconversion.com. Cliquez sur « Sermons en Français. »

You may email Dr. Hymers at rlhymersjr@sbcglobal.net, (Click Here) – or you may
write to him at P.O. Box 15308, Los Angeles, CA 90015. Or phone him at (818)352-0452.

Écriture lue avant le sermon par le Dr. Kreighton L. Chan : Ésaïe 14:12 - 15.
Solo chanté avant le sermon par M. Benjamin Kincaid Griffith :
« Chrétiens, les vois-tu ? » (Christian, Dost Thou See Them?) par André de
   Crète, 660-732 ; traduit par John M. Neale, 1818-1866, sur la mélodie de
« En avant, soldats chrétiens » ( Onward, Christian Soldiers).


BREF APPERÇU DE

MARTIN LUTHER ET LE DIABLE

par le Dr. R. L. Hymers, Jr.

« Soyez sobres, soyez vigilants; parce que votre adversaire le diable, marche alentour, comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer » (I Pierre 5:8).

(Jean 8:44 ; Apocalypse 9:11 ; Romains 1:22)

I.   Premièrement, Luther a raison quand il parle de l'origine du diable
et des démons, Ésaïe 14:12-15; Ézéchiel 28:13-17; Jude 6.

II.  Deuxièmement, Luther a raison quand il dit que le diable est l'auteur
de la tristesse et du désespoir, Jean 3:16; 6:37; Luc 8:12.

III. Troisièmement, Luther a raison quand il montre que la tristesse
et le désespoir sont différents de la conviction de péché,
II Corinthiens 7:10; Actes 16:31.

Note du traducteur: Les citations bibliques proviennent de la version Louis Segond 1910 (libre de droits) et de la Bible KJV (King James Version) ou KJF (en français) – (Traduction en français, basée sur les textes originaux, le Texte Massorétique Hébreu pour l’Ancien Testament et le Texte Reçu Grec [Texte Majoritaire] pour le Nouveau Testament [2006]).